Ben O'Connor : « Je suis juste en train de grandir »

2 juin 2022 - 14:00

Le coureur australien a débuté en fanfare dans le rôle de leader de la formation AG2R Citroën Team en 2021, terminant son premier Tour de France au pied du podium après avoir remporté l’étape de Tignes. Toujours bien placé depuis le début de l’année, Ben O’Connor se présente sur le Critérium du Dauphiné avec les ambitions les plus élevées… et pourquoi pas celle de succéder à son compatriote Richie Porte au palmarès de l’épreuve.

o'connor (ben) - (aus) -
o'connor (ben) - (aus) - © PRESSE SPORTS
o'connor (ben) - (aus) -  CLUSES/TIGNES
o'connor (ben) - (aus) - CLUSES/TIGNES © PRESSE SPORTS
Volta Ciclista a Catalunya 2022 - 101st Edition - 3rd stage Perpinya - La Molina 161 km - 23/03/2022 - Ben O’Connor (AUS - AG2R Citroen Team) - photo Luis Angel Gomez/SprintCyclingAgency©2022 PERPIGNAN/LA MOLINA
Volta Ciclista a Catalunya 2022 - 101st Edition - 3rd stage Perpinya - La Molina 161 km - 23/03/2022 - Ben O’Connor (AUS - AG2R Citroen Team) - photo Luis Angel Gomez/SprintCyclingAgency©2022 PERPIGNAN/LA MOLINA © PRESSE SPORTS
o'connor (ben) - (aus) -  PERPIGNAN/LA MOLINA
o'connor (ben) - (aus) - PERPIGNAN/LA MOLINA © PRESSE SPORTS

Ben O’Connor, votre début de saison a été très convaincant avec des places d’honneur sur toutes les courses par étapes que vous avez terminées. Qu’avez-vous changé pour devenir aussi régulier ?
Je suis plutôt content de la façon dont j’ai couru jusqu’ici mais ça aurait pu être encore mieux. Par exemple, sur le Tour de Romandie, j’ai terminé cinquième mais j’ai bien senti que j’aurais pu aller chercher une place sur le podium et pourquoi pas gagner si tout s’était mieux goupillé.
Pourtant, on ne peut pas dire que j’ai changé grand-chose à ma manière de courir ou à mon entraînement. Je suis juste en train de grandir, je continue de progresser physiquement et mon niveau s’élève naturellement. J’ai 26 ans et les années de travail commencent à payer, mon corps s’adapte aux exigences de ces courses et répond de mieux en mieux à des objectifs très ambitieux. Je suis aussi de plus en plus confiant. Avant, j’espérais devenir un coureur de classement général. Maintenant, je suis un coureur de classement général.

Parmi les moments-clé de votre année 2022, il y a eu cette victoire d’étape de prestige sur le Tour de Catalogne…
Sur Paris-Nice, j’ai été à la fois très fier et très déçu. J’ai dû quitter la course parce que je suis tombé malade mais il ne fait aucun doute que la forme était là. Alors quand je suis arrivé sur le Tour de Catalogne, j’avais une sorte de revanche à prendre. Et quand j’ai gagné l’étape de La Molina, j’ai eu la confirmation que j’attendais, à savoir que tout le travail fourni durant l’hiver avait été bien mené. En terme de confiance, c’était bien sûr une des journées importantes de cette année.

« L’époque où les grimpeurs étaient forcément de mauvais rouleurs est révolue, je peux aussi être performant en contre-la-montre »

Le Critérium du Dauphiné se présente comme une nouvelle occasion de poursuivre votre progression. Avez-vous établi une stratégie ?
C’est le moment d’aller chercher un podium sur une grande épreuve du World Tour. Ce serait un premier accomplissement et je sais qu’il est désormais possible pour moi d’aller gagner ce type de courses. J’ai des idées en tête, mais par exemple je ne suis pas certain qu’il soit nécessaire de se précipiter sur l’étape de Sancy : elle est certes difficile, mais la dernière montée n’est pas assez raide pour faire de grosses différences. En revanche, le rendez-vous du chrono sera primordial. Je n’en ai pas fait beaucoup cette année et je suis impatient de voir où je me situe dans ce domaine. Je crois que l’époque où les grimpeurs étaient forcément de mauvais rouleurs est révolue et donc que je peux aussi être performant en contre-la-montre.

Après votre prestation unanimement saluée sur le Tour de France 2021, vous avez tout de même déclaré que vous étiez « encore loin du niveau des meilleurs, je ne peux même pas commencer à y penser ». Avez-vous toujours le même avis avec le recul ?
Mon aventure du Tour l’année dernière, c’était extraordinaire et je ne pouvais même pas espérer tout ce qui s’est passé. Remporter une étape et terminer quatrième du classement général à Paris, c’est quelque chose d’énorme. Et je l’ai fait ! Mais bien entendu, on veut toujours faire mieux et c’est bien pour cela qu’on devient athlète, qu’on s’investit autant dans ce métier. Donc j’ai effectivement changé d’avis par rapport à l’année dernière et je me sens capable de viser les sommets dès cet été. C’est aussi un signal encourageant d’avoir vu mon pote Jai Hindley s’imposer sur le Giro. Il est de Perth comme moi et on se connaît très bien depuis longtemps. En le voyant gagner, je me dis que je peux le faire moi aussi.

Suivez-nous

Recevez des informations exclusives sur le Critérium du Dauphiné